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Navalny accuse Poutine d'avoir commandité son empoisonnement
information fournie par Reuters 01/10/2020 à 12:45

(Actualisé avec démenti du Kremlin § 2)

BERLIN, 1er octobre (Reuters) - Alexeï Navalny impute à Vladimir Poutine la tentative d'empoisonnement dont il dit avoir été victime et promet de rentrer prochainement en Russie, dans un entretien accordé au magazine allemand Der Spiegel.

A Moscou, le porte-parole du Kremlin a rejeté ces accusations, dénonçant des allégations "inacceptables, infondées et insultantes". Dmitri Peskov a assuré que Navalny coopérait avec des agents américains de la CIA.

L'opposant russe a été hospitalisé le 20 août dans un état grave à Omsk, en Sibérie, puis transféré le surlendemain à Berlin. Le gouvernement allemand a conclu qu'il avait été empoisonné au Novitchok, une substance neurotoxique mise au point par l'armée soviétique dans les années 1970 et 1980.

Les puissances occidentales exigent des explications de la part du Kremlin, qui nie toute implication et dit n'avoir aucune preuve qu'il s'agit d'un acte criminel.

Alexeï Navalny a quitté l'hôpital berlinois de la Charité la semaine dernière.

"J'affirme que Poutine est derrière ce crime et je n'ai pas d'autres versions de ce qui s'est passé", dit-il dans un extrait de l'entretien qui doit être publié jeudi dans son intégralité. "Ma tâche est désormais de ne pas céder à la peur et je n'ai pas peur", poursuit-il.

"Je ne ferai pas à Poutine le cadeau de ne pas retourner en Russie (...) Je ne veux pas être un chef de l'opposition en exil", dit-il, avant d'inviter la chancelière allemande à faire preuve de fermeté avec Moscou.

"J'ai l'impression que Merkel n'a besoin d'aucun conseil de ma part, mais la stratégie à adopter avec la Russie doit tenir compte de la gravité de la folie dont Poutine est désormais atteint", conseille-t-il, ajoutant que l'époque où le président russe "ne risquait pas un conflit avec Berlin" est révolue.

L'entretien a eu lieu au siège du magazine, où l'opposant s'est rendu en compagnie d'agents de sécurité, qui ont insisté pour choisir eux-même la bouteille d'eau à lui remettre. Selon ses partisans, des traces de Novitchok avaient été décelées dans une bouteille qui se trouvait dans sa chambre d'hôtel de Tomsk.

Evoquant son intoxication, il explique: "On ne ressent pas de douleur, mais on sait qu'on va mourir."

Alexeï Navalny, qui est âgé de 44 ans, a passé 32 jours à l'hôpital de la Charité, dont 24 dans le coma.

Le Novitchok avait déjà été utilisé pour empoisonner Sergueï Skripal, un ancien agent des renseignements russes qui collaborait avec les services britanniques. Il a été retrouvé inconscient avec sa fille Ioulia sur un banc public de Salisbury en mars 2018.

Tous deux ont survécu mais une femme, Dawn Sturgess, est décédée après avoir manipulé la bouteille qui contenait le poison. Moscou nie également toute responsabilité dans ce dossier.

(Michelle Adair avec Tom Balmforth à Moscou version française Jean Terzian et Jean-Philippe Lefief, édité par Henri-Pierre André)

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